La joie profonde et la paix profonde en Jésus – est-ce pour nous?

La joie profonde et la paix profonde en Jésus — est-ce pour nous ? (Philippiens 4.4-9)

Je vous laisse ma paix, dit Jésus
Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer (Jean 14.27).

De quoi Paul parle-t-il lorsqu’il nous invite à nous réjouir toujours (v4) ? Et lorsqu’il affirme que la paix (v7) de Dieu gardera nos cœurs et nos pensées en Jésus ?

La situation dans laquelle il se trouvait lorsqu’il a écrit ces lignes nous éclaire. Non seulement était-il en prison à Rome lorsqu’il a écrit cette lettre, mais il entendait des nouvelles perturbantes de ce qui se passait dans certaines églises ou certains milieux chrétiens.

Par exemple : « beaucoup se conduisent en ennemis de la croix de Christ ; je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant » (Phil 3.18).

Il s’agit donc d’une joie et d’une paix qui ne dépendent pas des circonstances extérieures, mais qui surgissent de notre être intérieur en réponse à l’Esprit de Christ en nous.
« … et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, tiendra sous sa garde en Christ Jésus vos cœurs et vos pensées » (Ph 4.7, Bible Perret-Gentil et Rilliet).

Cette joie et cette paix sont également incluses dans le fruit de l’Esprit. Elles font partie des ressources de Dieu pour nous (Gal 5.22), non pas de nos ressources propres (Gal 5.19).

Elles relèvent de la grâce imméritée de Dieu envers nous (Phil 1.2, 7, 29 ; 4.6, 23) et font partie des bénédictions pour lesquelles nous lui rendons grâce (Phil 1.3 et 4.7).

Il nous incombe toutefois de préserver un cadre qui soit favorable à cette grâce. Voici trois questions à nous poser pour nous aider à créer, renforcer ou stabiliser notre vie en ce sens.

1. Faisons-nous connaître à Dieu le sujet de nos inquiétudes et lui exprimons-nous notre reconnaissance incluant ces choses mêmes qui nous tracassent (Ph 4.6) ?

« Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance ».

L’attitude de reconnaissance consiste à « rendre grâce » (Ph 1.3 ; 4.7, Seg) à Dieu pour des aspects de la « grâce » reçue de lui (Phil 1.2, 7, 29; 4.6, 23, Seg).

Un jour, à 4 h du matin, alors même que je priais ainsi, désireux de la promesse attachée « … Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ ». Le téléphone sonne pour nous annoncer la fin d’une épreuve qui accablait vivement mon épouse et moi, mais à propos de laquelle j’étais justement entrain d’être reconnaissant au Seigneur, malgré les inconvénients pour nous. La personne nous appelait pour nous informer que la veille au soir elle avait participé à une réunion chrétienne lors de laquelle le Seigneur lui avait clairement montré de changer son attitude vis-à-vis de nous et à renverser une décision qu’elle avait prise contre nous.

2. Agissons-nous intentionnellement sur ce qui se présente à nos pensées ?

« … que tout ce qu’il y a de vrai, de noble, d’honorable, ce qui a une réelle valeur et qui est juste, pur et digne d’être aimé occupe vos pensées. Tendez vers tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite la louange » (Ph 4.8, Parole Vivante).

Dans les cas les plus féroces, deux modes de combat pour une même stratégie :
• Je mets un terme sans délai aux pensées mensongères en disant « Non ! ».
• Au repos, je dissous les images mensongères en ouvrant les yeux.
• « Résistez au diable et il fuira loin de vous » (Jacques 4.7b).

3. Agissons-nous intentionnellement sur ce qui sort de notre bouche ?

« Qu’on n’entende pas de paroles grossières, de propos stupides ou équivoques — c’est inconvenant — mais plutôt des paroles de reconnaissance » (Ép. 5.4).

Ce passage a attiré mon attention à cause du contraste entre la reconnaissance et les paroles qui ne contribuent en rien à la vie et à la croissance spirituelles.

« Et quoi que vous fassiez, en parole ou en acte, faites tout au nom du Seigneur Jésus en exprimant par lui votre reconnaissance à Dieu le Père » (Col 3.17, S21).

J’ai parfois envie de parler de ce qui m’agace ou me tracasse, mais je sais que si je choisis de ne pas le faire, c’est une façon de leur accorder moins de place.

Pourquoi ne pas appliquer à nos paroles ce que Paul conseille pour nos pensées :
« Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louanges, soit l’objet de vos pensées » et de vos paroles ?

Contexte

Phil 4.5 et 4.9 nous invitent à manifester les qualités de caractère de Jésus (Phil 4.5a), à être conscients que Jésus est près de nous et avec nous à tout instant (Phil 4.5b), et à vivre comme l’enseigne Paul par sa vie et par ses lettres (Phil 4.9) ; bref, selon la Parole.

Conclusion

Prendrons-nous soin des dons immérités de Dieu que sont la joie et la paix profonde déversées en nous par son Esprit ? Nos manières d’être, de penser, de parler et d’agir sont déterminantes à cet égard. Elles sont aussi une manière de lui être reconnaissant.

Questions d’approfondissement

1 — Un élément vous a particulièrement interpellé(e) : lequel et pourquoi ?
2 — Quelle est la source d’une joie profonde ou d’une paix profonde ?
3 — Comment éveiller, cultiver, nourrir une joie profonde ou une paix profonde ?
4 — Liens entre attitude de reconnaissance et joie profonde ou paix profonde ?
5 — Quel impact ont nos pensées et nos paroles sur notre croissance dans le Seigneur ?

Par Daniel Garneau
Étude présentée le mercredi 23 octobre 2019,
au ministère Seniors Vie Abondante (SVA) de l’Église vie Abondante.

Mise à jour le 23 mars 2020 (ajout de photo).
Révisé à l’aide d’Antidote le 10 mai 2021.
Mise à jour le 12 décembre 2022 (ajout d’un lien).