Qui est le Saint-Esprit ?

L’Écriture dit :

Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, s’écria: «Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de lui, comme l’a dit l’Ecriture.» Il dit cela à propos de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, l’Esprit saint n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas encore été élevé dans sa gloire (Jean 7.37-39, Segond 21).

Qui est le Saint-Esprit coulant comme des fleuves d'eau vive de celui qui croit en Jésus (Jean 7.37-39) ?
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de lui (Jean 7.37-38, Segond 21)

Qui est cet Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus dont le texte cité ci-dessus nous dit qu’Il n’avait pas été encore donné parce que Jésus n’avait pas été glorifié? Qui est le Saint-Esprit dans lequel les chrétiens sont baptisés (1 Corinthiens 12.13) et au nom duquel les disciples de Christ sont baptisés (Matthieu 28.19) ? Qui donc est le Saint-Esprit dont le déversement promis (Joël 3.1-5) fut octroyé au jour de la Pentecôte (Actes 2.4, 11, 14-16, 17-21) comme l’avait annoncé Jésus (Actes 1.5, 8, 1-11) ? Qui donc est ce Saint-Esprit dont la présence devait revêtir de force ceux qu’Il habiterait (Actes 1.8) ?

Selon l’entretien de Jésus avec Nicodème, que doit-il absolument se passer dans la vie d’une personne pour que celle-ci puisse vivre avec Jésus pour toujours ? «À moins de naître d’eau et d’Esprit, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de parents humains est humain et ce qui est né de l’Esprit est Esprit» (Jn 3.5-6). Qui est le Saint-Esprit ainsi reçu ?

Qui est celui que l’on trouve joint au Père et au Fils lorsque Jésus dit de baptiser les disciples « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », puis par l’apôtre Paul, lorsqu’il dit : «Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous» (2 Corinthiens 13.13) ? Que nous enseigne donc cette association Père-Fils-Esprit?  Qu’apprenons-nous à propos du Saint-Esprit à l’occasion du mensonge d’Ananias traité par Pierre comme un mensonge à l’Esprit et donc à Dieu (Actes 5) ?

Observons ce que dit Pierre à Ananias «Pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit […]. Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu» (Actes 5.3a, 4d). Puis, Pierre précisera en parlant à Saphira, seulement quelques heures plus tard, «Comment avez-vous pu vous mettre d’accord pour provoquer l’Esprit du Seigneur ?» (Actes 5.9a). Mentir à l’Esprit et mentir à Dieu sont ici une seule et même chose. Ce mensonge à l’Esprit, c.-à-d. à Dieu, est une provocation au Seigneur. Que nous invitent donc à comprendre ces passages concernant qui est le Saint-Esprit ?

Préservons en nos cœurs tout ce qui vient d’être dit du Saint-Esprit, et plus particulièrement encore les associations entre Père, Fils et Esprit de la formule baptismale, de la bénédiction de Paul aux Corinthiens et celle entre l’Esprit et Dieu par Pierre à Ananias et Saphira. L’auteur de l’épître aux Hébreux nous invite sur ce même territoire lorsqu’il attribut à l’Esprit une citation du prophète Jérémie que ce dernier attribuait à Dieu Lui-même, ainsi qu’une citation d’un Psaume où l’Esprit en Hébreux est l’Éternel dans le Psaume.

Jamais personne ne vous a jamais dit chose pareille, répondez-vous en votre fort intérieur ? Observez par vous-même en lisant attentivement les passages concernés cités ci-dessous.

Hébreux 3.7-12 (Segond 21) :

C’est pourquoi, comme le dit le Saint-Esprit, aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte, comme le jour de la tentation dans le désert: là vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l’épreuve et ils m’ont vu agir pendant 40 ans. C’est pourquoi j’ai été irrité contre cette génération et j’ai dit: ‘Ils ont toujours un cœur qui s’égare, ils n’ont pas connu mes voies.’ Aussi, j’ai juré dans ma colère: ‘Ils n’entreront pas dans mon repos!’ Faites attention, frères et sœurs: qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant.

Psaume 95.6-11 (Segond 21) :

Venez, prosternons-nous et humilions-nous, plions le genou devant l’Eternel, notre créateur, car il est notre Dieu et nous sommes le peuple dont il est le berger, le troupeau que sa main conduit. Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme à Meriba, comme lors de la journée de Massa, dans le désert: là vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l’épreuve, bien qu’ils m’aient vu agir. Pendant 40 ans j’ai eu cette génération en dégoût et j’ai dit: «C’est un peuple dont le cœur s’égare, ils ne connaissent pas mes voies.» Aussi, j’ai juré dans ma colère: «Ils n’entreront pas dans mon repos!»

Qu’apprenons-nous ici concernant qui est le Saint-Esprit ? Comme dans les passages mentionnés précédemment, l’Esprit est associé à Dieu comme ne faisant qu’un. Ce que dit l’Esprit en Hébreux 3 c’est Dieu qui le dit au Psaume 95. Dans les deux passages ce qui est dit de l’Esprit s’applique aussi à Dieu, d’où nous comprenons que l’Esprit est Dieu.  Ce que Dieu veut le Saint-Esprit aussi le veut et vice-versa. Quelle est donc cette volonté de Dieu exprimée tout au long de la Bible et ici encore : «aujourd’hui» tournons-nous vers Lui.

C’est d’ailleurs ce que nous confirment les deux passages suivant où nous observerons cette même association entre le Saint-Esprit et Dieu, soit Hébreux 10.15-18 et Jérémie 31.33-34 :

Hébreux 10.12, 14-18 (Segond 21) :

Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. […] En effet, par une seule offrande il a conduit à la perfection pour toujours ceux qu’il rend saints. C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi, car après avoir dit: Voici l’alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur cœur et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. Or là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus à présenter d’offrande pour le péché.

Jérémie 31.33-34 (Segond 21) :

Mais voici l’alliance que je ferai avec la communauté d’Israël après ces jours-là, déclare l’Eternel: je mettrai ma loi à l’intérieur d’eux, je l’écrirai dans leur coeur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Personne n’enseignera plus son prochain ni son frère en disant: «Vous devez connaître l’Eternel!» car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux, déclare l’Eternel. En effet, je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché.

Ce que le Saint-Esprit nous atteste et nous dit en Hébreux 10 est attribué à l’Éternel en Jérémie 31. En Hébreux 10 le Saint-Esprit est  associé au Seigneur qui ne se souviendra plus de nos péchés, parole qui sous la plume de Jérémie 31 provenait de l’Eternel, qui déclarait et pardonnait. D’où les chrétiens qui lisent la Bible et en méditent les propos comprennent que l’Esprit est Dieu, par qui le pardon des péchés en Christ (Hébreux 10.12-14) nous est révélé (Hébreux 1.1-3), ainsi qu’un libre accès auprès du Père par Jésus son Fils (Hébreux 2.9, 14-18, 7.24-28).

Or voilà que certaines personnes qui s’opposaient à Jésus de son vivant et à son ministère faisaient fi des preuves tangibles que ne cessait de leur fournir Jésus concernant son identité et la source de son autorité. Ces hommes savaient que Jésus disait vrai. Ils savaient que ses miracles étaient authentiques. Ils n’avaient rien à reprocher à ses enseignements, sauf qu’Il s’identifiait au Messie promis et à Dieu qui seul peut pardonner les péchés. Lorsqu’ils ont attribué à Satan la puissance par laquelle Jésus agissait, voici la réponse qui leur fut donnée:

Tout péché, tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne leur sera pas pardonné. Celui qui parlera contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné; mais celui qui parlera contre le Saint-Esprit, le pardon ne lui sera accordé ni dans le monde présent ni dans le monde à venir. (Matthieu 12.31-32, Segond 21).

Cette déclaration de Jésus ne nous révèle pas uniquement quelque chose concernant la nature du Saint-Esprit comme personne divine – contre qui il est possible de blasphémer. Elle nous révèle aussi l’importance de ne pas fouler aux pieds le Fils de Dieu insultant ainsi l’Esprit de la grâce (Hébreux 10.29), comme l’ont fait les ennemis de Jésus et comme le font ceux qui accordent la priorité à leur propre système de pensée qu’à la Révélation de Jésus.

Daniel Garneau
Publié le 9 juillet 2018.
Mis à jour le  février 2019.
Correction typographique le 6 octobre 2023.

Voir aussi : Marcher par l’Esprit – Savoir et croire .ca.

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